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  • kimcat
  • J'ai 2 passions : les livres et les chats
 j'ai un fils de 31 ans, une fille de 28 ans ( aussi passionnée que moi pour les livres...)
 j'ai écrit un roman " LISABELLE "
 Une histoire qui a pour toile de fond, le chat...
  • J'ai 2 passions : les livres et les chats j'ai un fils de 31 ans, une fille de 28 ans ( aussi passionnée que moi pour les livres...) j'ai écrit un roman " LISABELLE " Une histoire qui a pour toile de fond, le chat...

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 Mon roman :  LISABELLE
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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 16:00

Norwegian Forest Cat Leo Paul Ruet

                   Chat des Forêts Norvégiennes à robe bleue

                               (Auteur Paul Ruet -Wikipedia)

Voici la suite de la Nouvelle d'Eryndel

http://plume-outre-reve.blogspot.com/

Avec son aimable autorisation

Aussitôt, une obscurité pesante, consistante, vivante m'enveloppa. Un rugissement infernal se déclencha soudain - je compris qu'il provenait de la machine. J'étais pris au piège, sans nourriture ni eau, sans air frais ni lumière.
Que faire ? Appeler ? Personne ne m'entendrait, le moteur couvrirait ma voix... Et puis j'osais à peine bouger. Le vacarme assourdissant blessait mes oreilles sensibles et me martelait cruellement la tête. La désagréable odeur de pétrole qui m'avait repoussé en entrant me donnait la nausée. Je finis par appeler, quoi qu'en dît mon bon sens, griffant les parois, fouettant l'air vicié de ma queue, tantôt gémissant, tantôt hurlant de toutes mes forces, au risque de me briser les cordes vocales... rien n'y fit. Alors je m'allongeai, épuisé, attendant le sommeil ou la mort.
Après un temps indéterminé, la faim et la soif m'assaillirent, de plus en plus pressants. Ma gorge brûlait, ma langue était soudée à mon palais et mon estomac se tordait douloureusement. Mais qu'y faire ? Incapable de supporter plus longtemps ce supplice je m'approchai de la masse sombre que mes yeux habitués à l'obscurité distinguaient confusément. C'est alors que je sentis de la graisse de machine. J'y goûtais pour la vomir aussitôt : elle avait un goût rance de rouille et de fer. Oui, mais j'avais si faim... Surmontant ma répugnance, je l'avalai.
Durant des jours et des jours, je dus me nourrir de cette graisse infâme, malgré mon dégoût et ma gorge parcheminée, respirant à peine, faiblissant d'heure en heure, de plus en plus malade. Puis, je me mis à délirer.
Non loin de moi, on avait posé une appétissante assiettée de viande et un bol d'eau fraîche. Je voulus manger, je voulus boire : je ne léchai que le sol poussiéreux. Ce qui me fit éternuer violemment et accentua ma soif.
Le temps passait. Combien d'heures, de jours, de semaines s'était-il écoulé ? Rêvais-je ? Ne rêvais-je pas ? J'avais soif. La provision de graisse de machine s'épuisait. Je crus entendre un grattement. Un rat ! Je bondis mais, hélas, mes griffes fendirent l'air sans rien saisir.
J'avais soif. Mon odorat me jouait des tours lui aussi. Je croyais sentir des fumets délicieux. Si je n'avais pas eu si soif, j'en eusse eu l'eau à la bouche.
Les secondes tombaient lentement, lourdement autour de moi, avec une telle désinvolture qu'elles semblaient me narguer. J'avais soif.
Soudain, le tangage cessa, le silence se fit. Enfin, la porte s'ouvrit. Sans attendre, rassemblant mes maigres forces, je me précipitai à l'extérieur, ronronnant de bonheur et de soulagement. Hélas ! Cette précipitation me perdit. La lumière du jour m'éblouit soudain, une douleur intense me vrilla les yeux et le crâne... Il n'est pas recommandé de passer de l'obscurité profonde à une vive lumière : j'étais aveugle.
Mais quel est ce bruit ? Quelqu'un s'approche de moi, je le sens. Quelqu'un respire devant moi et me regarde. Méfiant, je me rencogne contre le mur. Qui est-ce ? Ami ou ennemi ?
"Pauvre chat ! Si maigre, et aveugle encore ! N'aie pas peur, je ne te veux aucun mal. Laisse-moi te prendre dans mes bras."
Alors, je suis soulevé, caressé. On m'emmène. Une porte s'ouvre, se ferme et je suis posé sur quelque chose de doux et de moelleux. Un fauteuil ! Un siège confortable et douillet, enfin ! On me donne à manger, à boire ! Plus jamais je ne devrai fouiller les poubelles pour me nourri. Plus jamais il ne me faudra boire d'eau de pluie dans les gouttières. Mon bienfaiteur me brosse, puis me prend sur ses genoux. Heureux, je ronronne.
A présent, qu'importent ma cécité et le passé ? Désormais, je suis heureux. Mes sens sont suffisamment aiguisés pour que je ne regrette pas ma vue. Enfin... pas trop.

© Ne pas copier sans l'autorisation de l'auteur

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commentaires

R
<br /> C'est une bien tristee histoire qui se termine bien.<br /> Merci Béa pour toute cette culture féline qui nous passionne tant<br /> <br /> <br /> Ton Blog est vraiment Génial<br /> Bon dimanche et pleins de calins aux petits félinous  <br />
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M
<br /> émouvant ! bises bonne journée<br />
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N
<br /> Très beau récit Béa,tu as bien fait de demander l'autorisation.<br /> <br /> <br /> À bientôt.<br />
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P
<br /> Une histoire très émouvante... qui se termine pas trop mal heureusement...Il ya tellement de choses dangereuses dans ce monde pr les chats..<br /> <br /> <br /> Merci pr ton commentaire, c'est très gentil à toi<br /> <br /> <br /> Belle soirée à toi<br /> <br /> <br /> Bisous<br />
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C
<br /> Cette histoire se termine plutôt bien ... à un poil près.<br /> <br /> <br /> En effet on ne peut pas s'empêcher de penser à Domino ...<br /> <br /> <br />  <br />
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