Le 19 août sera sans doute la journée la plus chaude de l'année 2009 en France. Il est annoncé 39 degrés sur Toulouse ! Comme il fait très chaud depuis quelques jours, on peut donc parler de canicule dont le pic sera atteint ce jour. Le mot "canicule" désigne un épisode de températures élevées sur une période prolongée, à faible amplitude thermique : la température ne descend pas en dessous la nuit , de 18 °C pour le nord et de 20 °C pour le sud de la France, et atteint ou dépasse 30 °C le jour, pour le nord et 35 °C pour le sud. Apparu vers 1500, le mot canicule vient de l'italien canicula, qui signifie petite chienne (du latin canis, chien). Ce nom a été donné à Sirius, l'étoile la plus brillante de la constellation du Grand Chien. Sirius se lève et se couche avec le Soleil du 22 juillet au 22 août, période où les fortes chaleurs sont fréquentes. Ces fortes chaleurs sont dangereuses pour la santé. Si les personnes âgées, les nourrissons, les personnes malades sont particulièrement vulnérables, les personnes en bonne santé ne sont pas à l'abri d'une déshydratation ou d'un coup de chaleur. Rappelons-le, le coup de chaleur (ou hyperthermie) survient lorsque le corps n'arrive plus à contrôler sa température qui augmente alors rapidement ; il met la personne qui en est victime en danger de mort. Il faut se protéger du soleil, se rafraîchir en se mouillant la peau et boire abondamment. La canicule de l'été 2003 d'une ampleur exceptionnelle aurait provoqué directement ou indirectement le décès de 70 000 personnes en Europe dont
20 000 en Italie et 19 000 en France (des chiffres qui ont été revus à la hausse en 2007). C'est en France au cours de la première quinzaine du mois d'août que les records de températures et la durée de la vague de chaleur sont les plus exceptionnels : la Bretagne connaît son record de température, dépassant 40°C ; à Auxerre, il y a eu 7 jours avec une température supérieure à 40°C ; le record absolu est relevé à Orange dans le Vaucluse avec 42,6°C ; à Paris, la température a dépassé les 39 °C (39,3 °C le 12 août) avec 9 jours de températures supérieures à 35 °C. Comment pourrais-je oublier cet été 2003 qui a rendu ma première séance de chimiothérapie à la limite du supportable, alitée sans pouvoir avaler une seule goutte d'eau entre deux nausées ?