Il y a deux moyens d'oublier les tracas de la vie : la musique et les chats. Il me reste quelques heures avant le retour de Régis. Je dois profiter de ce laps de temps pour écouter de la musique. Régis n'est pas mélomane. Pourtant il aurait bien besoin d'adoucir ses moeurs, il serait plus placide. Je choisis dans ma discothèque, un CD de Julien Clerc Olympia 94. Régis ne supporte pas ce chanteur à la "voix de crécelle". Dur pour moi qui suit Julien depuis ses débuts... Sur le divan, je cale un coussin derrière mon dos et je ferme les yeux, Caramel lové sur mes genoux... Je revois dans cette petite salle de l'Olympia ce spectacle qui ne sortira jamais de ma mémoire. Son récital de dix-neuf chansons m'avait enchantée. Placée au septième rang, c'était magistral... Mieux qu'au Palais des Sports en 1977, qu'à Bercy en 1985 ou qu'au Zénith en 1990. Julien Clerc a le mérite d'être toujours en haut de l'affiche, presque quarante ans plus tard. Il a su traverser toutes les modes et plait autant aujourd'hui qu'hier. C'est un bel exploit de longévité. Pourtant, avec sa belle chevelure brune et bouclée, il a été longtemps catalogué comme "un chanteur à jeunes filles" (ou à midinettes).
"...Femmes...je vous aime... La lave tiède de tes yeux coule dans mes veines malades... Des jours entiers à t'aimer... Ce n'est rien...Le temps passe...Le coeur volcan devenu vieux bat lentement la chamade ..."