21 septembre 2007
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Le 10 décembre 2000, le corps de l'homme d'affaires polonais Darius Janiszweski est retrouvé près de la rivière Oder. Il avait disparu depuis quatre semaines. Mystérieusement enlevé. L'autopsie dévoile qu'l a été torturé et privé de nourriture. Il était encore vivant quand il a été jeté à l'eau avant de se noyer. L'enquête se retrouve vite dans une impasse. Pas de mobile, pas de témoins, pas d'indices matériels permettant de remonter une piste. Après six mois de recherches, le dossier est donc mis en sommeil. Jusqu'en 2003, et la sortie d'un roman salué par la critique polonaise. L'auteur, Krystian Bala, est promis à une belle carrière. Dans ce livre qui s'appelle "Amok", il décrit une scène de meurtre dont l'instigateur ressemble à s'y méprendre à l'auteur: même éducation, même parcours professionnel, même entourage familial.
Mais ce qui éveille surtout la curiosité d'un commissaire plongé dans cette lecture, c'est la description du meurtre lui même. Comme dans le crime de la rivière Oder, la victime a été sauvagement assassinée, jetée à l'eau les mains attachées dans le dos, une corde autour du cou avec un système de noeud coulant. Le policier fait aussitôt le rapprochement. Il découvre que l'écrivain connaissait la victime et avait d'ailleurs témoigné à l'époque. Décidément trop de points communs, de coincidences troublantes entre la fiction et la réalité. La justice rouvre le dossier. Krystian Bala est arrêté, l'enquête démontre qu'il a eu en mains le téléphone portable de la victime. Il aurait agi par jalousie, soupçonnant l'homme d'affaires d'être l'amant de sa femme. L'écrivain a été condamné à 25 ans de prison. Dans son roman, le crime restait impuni.
Published by kimcat