Un vrai coup de coeur pour le roman de Laurence Tardieu "Rêve d'amour" (publié en 2008) ! C'est ma chaminaute Mamounette qui m'avait donné envie de le lire.
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Quelle riche et magnifique écriture pleine de délicatesse, de finesse, d'intensité dans les sentiments et dans les émotions !
En voici la 4e de couverture :
Nous sommes le 21 juillet 2006. Il est vingt heures. Je m'appelle Alice Grangé. J'ai trente ans. Gérard Oury est mort hier. Tout cela est certain. Vérifiable. Le réel. Je marche vers un homme que je ne connais pas. Ça encore, le réel. Cet homme a aimé ma mère. Ma mère a aimé cet homme. Je n'en suis déjà plus sûre. Cet homme va me parler de ma mère. Je ne sais pas. Je vais retrouver quelque chose de ma mère. Je ne sais pas. Les choses les plus importantes sont-elles celles que l'on sait, ou celles que l'on cherche ? Je m'appelle Alice Grangé. J'ai trente ans. Je cherche ma mère.
Laurence Tardieu est née en 1972 à Marseille. Elle est l'auteur de Comme un père (Arléa, 2002), Le Jugement de Léa (Arléa, 2004, prix du roman des libraires Leclerc) et Puisque rien ne dure (Stock, 2006, prix Alain-Fournier)
Après avoir savouré ce livre d'une rare beauté, que je vous recommande vivement, je vais m'empresser de lire les trois autres du même auteur... J'ai relevé quelques passages qui m'ont paticulièrement marquée :
... Il n'y a rien à dire face à la mort. Les mots, tous les mots, sont impuissants : aucune parole, aussi douce soit-elle, ne peut grand-chose face à l'absence soudaine. On peut seulement prendre dans les bras, serrer de toutes ses forces, en silence. Les grandes douleurs ne se partagent pas : elles s'accompagnent... (p 13)
... Le bonheur, c'est de se savoir appartenir au royaume des vivants, et d'en éprouver les innombrables frémissements... "
(p 135)
... Est-ce que la vie est une histoire ? La vie se nourrit de rêves, les rêves nourrissent la vie... (p 152)
... Les livres ne se finissent pas : le mouvement qui les a fait naître, qui les a fait battre, ne s'achève pas. Les vies non plus... (p 156)