Tableau de Léon Bazile Perrault (1832-1908)
Le ronronnement est une vocalisation le plus souvent associée au contact, tant avec un congénère amical qu’avec un être humain ou même un objet, par exemple lorsqu’un chat malaxe un coussin avec ses pattes. Il peut néanmoins se déclencher sans stimulus externe. Le ronronnement se manifeste lorsque l’animal éprouve du plaisir, mais aussi de la souffrance, son intensité variant selon l'état émotionnel du sujet : les vétérinaires observent fréquemment les chats ronronner continuellement lorsqu’ils sont stressés, blessés et même mourants.
Le chat ronronne le plus souvent pour exprimer la dépendance : le chaton dépend de sa mère et de son lait, de l’homme lorsqu’il réclame des soins ou des caresses. Le ronronnement a un rôle important dans les relations sociales des félins puisqu’il communique l’état du chat à son entourage humain ou félin : ainsi le chaton qui ronronne informe sa mère qu’il va bien ou les chats adultes expriment leur contentement sous la caresse. Cette vocalisation pourrait également renforcer les liens sociaux et désamorcer les conflits (un chat ronronne lorsqu’il rencontre un chat dominant). Selon Dennis C. Turner et Patrick Bateson, le rôle du ronronnement peut être comparé à celui du sourire chez l’homme. En 1985, Joël Dehasse avance l’hypothèse que le chat ronronnerait pour lui-même, pour s’apaiser par exemple. Cela explique pourquoi le chat peut ronronner lorsqu’il est souffrant. Gustav Peters explique également que le ronronnement peut parfois constituer un exemple d’autocommunication.
Le chat domestique est, en comparaison avec les autres félins, particulièrement « ronronneur ». Cette particularité s’est sans doute développée au contact de l’homme. Deux causes peuvent être avancées pour expliquer le phénomène. D’une part, l’Homme a peut-être sélectionné les chats qui ronronnaient le plus. D’autre part, le ronronnement étant avant tout une vocalisation sociale, celui-ci a pu être favorisé par le contact permanent avec l’homme. Il est également possible que la domestication ait consisté à sélectionner des traits de caractères infantiles chez le chat, le ronronnement faisant partie des vocalisations des jeunes dans la nature.
Le chat domestique a par ailleurs développé un ronronnement « supplémentaire » contenant un cri très aigu comparé à un cri de bébé et mélangé au ronronnement normal. Ce ronronnement « de sollicitation » a été écouté par 50 expérimentateurs et a été perçu comme teinté d’urgence. L’auteur conclut qu’il s’agirait d’une adaptation à la communication avec l’homme.
(Source Wikipedia)